Publié le 9 janv. 2024 à 13h59
C’est l’un des engagements importants du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron, et qui devrait aboutir cette année. Le président de la République, qui a réuni lundi les responsables des cultes français pour la traditionnelle cérémonie des vœux, leur a annoncé « qu’il y aurait deux textes, un sur les soins palliatifs, l’autre sur la fin de vie », a indiqué à l’AFP l’un de ces participants.
« Il va organiser un dîner pour nous entendre, avec d’autres », a ajouté cet invité, alors qu’un autre participant a confirmé que le chef de l’Etat « veut (les) consulter », sans toutefois donner de date pour ces discussions. Le 20 décembre, sur France 5, Emmanuel Macron avait dit assumer de « prendre le temps » avant de présenter son projet de loi sur la fin de vie, promis de longue date et désormais attendu en février.
Eviter un enlisement des débats sur les soins palliatifs
Il avait précisé que ce texte aussi attendu que sensé ne serait désormais présenté qu’après le déploiement, « en janvier », d’un plan décennal sur les soins palliatifs. « La première a choisi qu’on doit faire, c’est parachever le modèle français des soins palliatifs, en continu à investir, en corrigeant les inégalités qui existent dans nos territoires », avait expliqué Emmanuel Macron.
Les opposants à l’euthanasie, au premier rang desquels les responsables religieux, mais aussi des associations de soignants, ont toujours plaidé pour une distinction entre le renforcement des soins palliatifs – un sujet assez consensuel – et l’ouverture d’un droit à une « aide active à mourir ». « Cela va nous permettre d’avancer sur le développement des soins palliatifs », s’est réjouie Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), dans « La Vie » , qui craint que le débat sur la fin de vie s’enlise.
Lors de ses vœux aux autorités religieuses, balayant les sujets d’actualité dans un discours d’une trentaine de minutes, le président a en outre défini la laïcité « non pas comme un texte d’effacement des religions mais de liberté », selon un participant. Dans une période marquée par plusieurs conflits, notamment au Proche-Orient, « il a salué combien les religions ont pu participer à l’apaisement des esprits » et « il a mentionné la nécessité d’aller vers la jeunesse », a ajouté un autre participant.
Avec l’AFP
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